2015-11-30

Culture

A few years ago, I decided on a whim to go to a party organized by the Trinidad community in Montreal.

One of the organizers came to talk to me and, at some point, I told her "I feel very white". She answered "Oh, no, people here are not like this!". I felt embarrassed and I wish I could have articulated my thoughts better at that moment.

I've been thinking about this incident in light of the recent debates about the Syrian refugees.

I wish I'd said:

- Yes, I am outside of my comfort zone. It's a good thing! You're all very welcoming, but this is not my culture and it's normal to be a little bit intimidated!

- Feeling very different from everyone else is something everyone should experience at least once. In our mostly white-skinned society, we don't always understand how it feels to be a different color. And even if there is no voluntary racism, you always stand out.

- I think it's totally awesome that I live in a city where there are enough people of any given culture that they can organize events aimed primarily at their community, and gather that many people.

- The older I get, the less I am afraid of "losing" our culture, and the more I think we have to gain by "learning from other cultures". I'm not advocating that we open the doors wide to turning upside down everything we have here, but adopting an open mind and taking the good wherever it is. There are things in other cultures I don't agree with. There are things in my own culture I don't agree with. Then it becomes a matter of personal choice. But shutting the door is not the right solution, especially when we have so much space and resources at our disposal.


Il y a quelques années, j'ai décidé sur un coup de tête d'assister à une fête organisée par la communauté Trinidadienne de Montréal.

Une des organisatrices est venue me parler et, à un moment, le lui ai dit « Je me sens très blanche ». Elle a répondu « Oh non, les gens ici ne sont pas comme ça! ». J'étais un peu gênée et j'aurais aimé avoir mieux exprimé ma pensée à ce moment.

J'ai repensé souvent à cet incident, depuis qu'on parle des débats sur l'accueil des réfugiés syriens.

J'aimerais avoir dit :

- Oui, c'est hors de ma zone de confort. Et c'est une bonne chose! Vous êtes tous très accueillants, mais ce n'est pas mal culture et c'est normal que je suis un petit peu intimidée!

- Se sentir différent de tous les autres est une expérience que tout le monde devrait faire au moins une fois. Dans notre société à la peau majoritairement blanche, nous ne comprenons pas toujours comment se sentent ceux qui ont la peau plus foncée. Et même s'il n'y a pas de racisme direct, la différence saute toujours aux yeux, quoi qu'on y fasse.

- Je trouve absolument fantastique de vivre dans une ville où habitent assez de gens issus d'à peu près n'importe quelle culture pour leur permettre d'organiser des événements s'adressant principalement à leur communauté et de rassembler autant de gens.

- Plus je vieillis, moins j'ai peur de « perdre » notre culture, et plus je crois que nous avons à gagner à « apprendre des autres cultures ». Je ne suis pas en train de dire qu'il faut ouvrir toutes grandes les portes à n'importe quoi et mettre sens dessus dessous ce que nous avons ici, mais qu'il faut adopter une ouverture d'esprit qui permet de prendre ce qui est bon de chaque provenance. Il y a des choses qui me déplaisent d'autres cultures. Il y a des choses qui me déplaisent de ma propre culture. Ça devient à ce moment un choix personnel. Mais fermer la porte n'est pas la solution, surtout quand nous avons autant d'espace et de ressources à notre disposition.

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